Maladies en ALD : Découvrez les 30 maladies reconnues en France

En France, la Sécurité sociale a identifié 30 affections de longue durée (ALD) bénéficiant d’une prise en charge à 100 %. Ces maladies, souvent graves et chroniques, nécessitent des traitements coûteux et prolongés. Parmi elles, des pathologies comme le diabète, le cancer ou encore la sclérose en plaques sont incluses.

Ces affections touchent des millions de personnes et représentent un enjeu majeur pour le système de santé. Connaître ces maladies permet une meilleure compréhension des aides disponibles et des parcours de soins adaptés pour les patients concernés. Voici un aperçu des 30 maladies reconnues en ALD en France.

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Qu’est-ce qu’une affection longue durée (ALD) ?

Une Affection de Longue Durée (ALD) est une maladie grave et chronique nécessitant un traitement prolongé et particulièrement onéreux. La Sécurité sociale a mis en place un système de prise en charge à 100 % pour ces affections, permettant ainsi aux patients de ne pas avancer les frais liés à leurs soins.

ALD exonérantes et non exonérantes

Les ALD exonérantes donnent droit à une exonération totale du ticket modérateur, c’est-à-dire que les patients n’ont pas à payer la part des frais médicaux habituellement à leur charge après remboursement par l’assurance maladie. Ces ALD comprennent, par exemple, le diabète de type 1 et 2, les cancers, la sclérose en plaques et l’accident vasculaire cérébral invalidant.

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Les critères de reconnaissance

Pour être reconnue en tant qu’ALD, une maladie doit remplir certains critères :

  • Sa durée prévisible doit être supérieure à six mois.
  • Elle nécessite un traitement prolongé et coûteux.
  • Elle entraîne une incapacité ou une invalidité significative.

Le rôle du médecin traitant

Le médecin traitant joue un rôle clé dans la reconnaissance d’une ALD. Il établit une demande de prise en charge à 100 % pour les soins et traitements liés à l’ALD. Cette demande est ensuite validée par l’assurance maladie, qui met en place le dispositif d’exonération du ticket modérateur.

Le protocole de soins, rédigé par le médecin traitant, détaille les traitements nécessaires. Ce document est essentiel pour garantir une prise en charge optimale et coordonnée des soins.

Les différentes catégories d’ALD

Les ALD se divisent en trois catégories :

  • ALD 30 : ce sont les 30 maladies listées par décret, comme le diabète ou les cancers.
  • ALD 31 : affections « hors liste » nécessitant des soins prolongés et coûteux.
  • ALD 32 : polypathologies invalidantes nécessitant des soins continus pendant plus de six mois.

Ces dispositifs visent à alléger le fardeau financier des patients et à garantir un suivi médical de qualité.

Les 30 maladies reconnues comme ALD en France

La liste des ALD 30 regroupe des affections graves et chroniques nécessitant un traitement prolongé. Cette liste est établie par décret et comprend des pathologies variées. Voici quelques exemples parmi les plus courantes :

  • Diabète de type 1 et 2
  • Cancers : toutes localisations confondues
  • Maladie d’Alzheimer et autres démences
  • Sclérose en plaques
  • Accidents vasculaires cérébraux invalidants

Les maladies cardiaques et métaboliques

Les maladies cardiaques constituent une part significative des ALD. On y retrouve notamment :

  • Insuffisance cardiaque grave
  • Coronaropathies
  • Valvulopathies

Les troubles métaboliques, en particulier le diabète, sont aussi bien représentés dans cette liste.

Les maladies neurologiques et psychiatriques

Les affections neurologiques et psychiatriques, souvent invalidantes, sont aussi largement couvertes. Parmi elles :

  • Parkinson
  • Épilepsie grave
  • Affections psychiatriques de longue durée

Les maladies rares et les polypathologies

Certaines maladies rares figurent aussi sur cette liste, telles que la mucoviscidose ou la sclérodermie systémique. Les polypathologies regroupent des patients présentant plusieurs affections chroniques invalidantes nécessitant une prise en charge continue et coordonnée.

Ces maladies, bien que diverses, partagent toutes la caractéristique d’exiger des soins prolongés et coûteux, justifiant leur inclusion dans le dispositif des ALD.

Le fonctionnement de la prise en charge des ALD

La prise en charge des Affections de Longue Durée (ALD) repose sur un dispositif bien structuré. Le médecin traitant joue un rôle central. C’est lui qui établit le protocole de soins nécessaire pour chaque patient. Ce document, soumis à l’approbation de l’Assurance maladie, précise les traitements et les examens indispensables. Une fois accepté, il ouvre droit à une prise en charge à 100 % des frais médicaux liés à l’ALD.

L’exonération du ticket modérateur permet aux patients de ne pas avancer les frais pour les soins en rapport avec l’ALD. La complémentaire santé peut aussi intervenir pour couvrir le forfait hospitalier et les éventuels dépassements d’honoraires. Pour simplifier les démarches administratives, le tiers payant est souvent appliqué, évitant ainsi au patient d’avancer les frais médicaux.

Les prescriptions médicales sont effectuées via une ordonnance bizone. Ce document se divise en deux parties : la première concerne les soins en relation avec l’ALD, pris en charge à 100 %, et la seconde, les autres soins, soumis au remboursement classique avec ticket modérateur.

La durée initiale de prise en charge est généralement de 5 ans, mais elle peut être renouvelée si l’état de santé le justifie. Le médecin traitant doit alors soumettre une nouvelle demande à l’Assurance maladie. Ce renouvellement est fondamental pour assurer une continuité des soins et un suivi optimal des patients souffrant d’affections chroniques.

maladies chroniques

Comment obtenir et renouveler une reconnaissance ALD ?

Pour obtenir une reconnaissance en Affection de Longue Durée (ALD), le patient doit consulter son médecin traitant. Celui-ci établit un protocole de soins détaillant les traitements nécessaires. Ce protocole est ensuite soumis à l’Assurance maladie pour approbation. Une fois validé, le patient bénéficie de l’exonération du ticket modérateur pour les soins liés à l’ALD.

Le renouvellement d’une ALD suit un processus similaire. Avant l’expiration de la période initiale, le médecin traitant évalue l’état de santé du patient. Si les soins doivent se poursuivre, une nouvelle demande est soumise à l’Assurance maladie. Le renouvellement est possible tant que l’état de santé le justifie, sans limite d’âge ou de nombre de renouvellements.

Au-delà de la prise en charge des soins, les patients en ALD peuvent être éligibles à divers dispositifs d’aide :

  • Pension d’invalidité : attribuée à titre temporaire pour les personnes dont la capacité de travail est réduite de deux tiers.
  • Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) : pour les personnes invalides de moins de 65 ans, titulaires d’une pension de retraite ou d’invalidité.
  • Carte mobilité inclusion : remplace depuis 2017 la carte d’invalidité.
  • Allocation aux adultes handicapés (AAH) : pour les personnes présentant des maladies invalidantes.

Ces aides viennent compléter la prise en charge des soins, offrant un soutien financier et logistique aux personnes atteintes d’ALD. Le dispositif ALD constitue ainsi un pilier essentiel du système de santé français pour les patients nécessitant des traitements prolongés et coûteux.

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