Calmer un AVC débutant : toutes les astuces à connaître

Lorsqu’un accident vasculaire cérébral (AVC) survient, chaque seconde compte. Savoir reconnaître les signes avant-coureurs et agir rapidement peut sauver des vies et limiter les séquelles. Les symptômes tels que la paralysie soudaine d’un côté du corps, des troubles de la parole ou une vision brouillée ne doivent jamais être ignorés.

Il existe des gestes simples mais majeurs à adopter en attendant les secours. Allonger la personne en position sécuritaire, desserrer tout vêtement serré et vérifier la respiration sont essentiels. Garder son calme tout en rassurant la victime peut faire une réelle différence en cette situation d’urgence critique.

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Reconnaître les signes avant-coureurs de l’AVC

Identifier rapidement un AVC permet d’intervenir précocement et ainsi de limiter les dommages cérébraux. Plusieurs symptômes doivent alerter :

  • Faiblesse musculaire : souvent localisée d’un seul côté du corps, elle peut affecter le visage, le bras ou la jambe.
  • Trouble de la parole : difficulté à parler, à comprendre ou à articuler des mots.
  • Trouble de la vision : vision floue, double ou perte de la vision d’un œil.
  • Perte d’équilibre : vertiges, difficulté à marcher ou à coordonner les mouvements.
  • Mal de tête intense : douleur soudaine et sévère, souvent décrite comme le pire mal de tête jamais ressenti.

Accident ischémique transitoire (AIT)

L’accident ischémique transitoire (AIT) présente des symptômes similaires à ceux de l’AVC, mais ils disparaissent généralement en moins de 24 heures. Un AIT doit être pris très au sérieux, car il peut précéder un AVC majeur. Il constitue une alerte qu’il ne faut pas négliger, d’où l’intérêt d’une consultation médicale immédiate en cas de doute.

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Facteurs de risque

Le contrôle des facteurs de risque peut prévenir les AVC. Parmi eux, l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’hypercholestérolémie et la sédentarité figurent en tête de liste. Adopter un mode de vie sain, incluant une activité physique régulière et une alimentation équilibrée, reste une stratégie efficace pour réduire les risques.

Les experts recommandent de maîtriser sa pression artérielle et de surveiller son indice de masse corporelle (IMC) afin de diminuer les chances de développer un AVC. Des consultations régulières avec un professionnel de santé permettent de dépister et de traiter les facteurs de risque à temps.

Premiers gestes à effectuer en cas d’AVC

Face à un AVC, chaque minute compte. La première action à entreprendre est de contacter immédiatement les services d’urgence : le 15 (Samu) ou le 112. Ces numéros permettent de déclencher une intervention rapide, essentielle pour limiter les séquelles.

Mettez la personne en position allongée, de préférence sur le côté, pour éviter tout risque d’étouffement en cas de vomissement. Ne lui donnez ni à boire ni à manger, car l’AVC peut perturber la déglutition, augmentant le risque d’aspiration.

Restez vigilant quant aux signes de détérioration. Observez attentivement la victime pour repérer tout changement dans sa respiration ou sa conscience. Noter l’heure de l’apparition des premiers symptômes peut fournir une information précieuse aux équipes médicales.

Éviter certains gestes

Certains gestes, bien que spontanés, peuvent aggraver la situation. Ne tentez pas de déplacer la personne, sauf si elle est en danger immédiat. Évitez aussi de lui administrer des médicaments, sauf indication contraire et précise d’un professionnel de santé.

Informer les secours

Lorsque les secours arrivent, fournissez-leur un maximum d’informations. Mentionnez les symptômes observés, leur durée, et si possible, l’heure exacte de leur apparition. Si la personne est sous traitement médical, a des antécédents d’AVC ou présente des facteurs de risque, informez-en les secouristes.

Le rôle des proches est fondamental : rester calme et efficace peut faire la différence. Ces premiers gestes, simples mais bien exécutés, augmentent significativement les chances de récupération et réduisent les risques de séquelles graves.

Importance d’une intervention médicale rapide

Temps et pronostic

L’AVC, ou accident vasculaire cérébral, nécessite une prise en charge rapide. Pierre Amarenco, chef de l’unité AVC de l’hôpital Bichat, souligne que chaque minute perdue réduit les chances de récupération. Une intervention médicale dans les premières heures suivant l’apparition des symptômes est déterminante pour limiter les dégâts cérébraux. Igor Sibon, président de la Société française neuro-vasculaire (SFNV), confirme que les premières heures sont majeures pour administrer des traitements efficaces comme la thrombolyse ou la thrombectomie.

Thrombolyse et thrombectomie

Les traitements de l’AVC incluent principalement la thrombolyse et la thrombectomie. La thrombolyse consiste en l’injection d’un médicament pour dissoudre le caillot sanguin, tandis que la thrombectomie est une intervention chirurgicale permettant de retirer mécaniquement le caillot. Ces traitements sont souvent efficaces s’ils sont administrés rapidement après le début de l’AVC.

Diagnostic par imagerie

Pour diagnostiquer un AVC, l’utilisation de l’IRM (imagerie par résonance magnétique) et du scanner est courante. Ces examens permettent de visualiser les zones du cerveau affectées et de déterminer le type d’AVC (ischémique ou hémorragique). Le diagnostic rapide par imagerie est essentiel pour orienter la prise en charge et choisir le traitement adapté.

Rôle des unités spécialisées

Les unités neuro-vasculaires (UNV) jouent un rôle déterminant dans la prise en charge des AVC. Ces services spécialisés offrent une expertise et une infrastructure adaptées pour administrer les traitements d’urgence. La coordination avec les services d’urgence, comme le 15 (Samu) ou le 112, est aussi primordiale pour assurer une prise en charge rapide et efficace.
avc santé

Prévenir les séquelles et favoriser la récupération

Rééducation précoce

Une rééducation précoce est essentielle pour limiter les séquelles d’un AVC. La rééducation neurologique commence dès les premières heures après l’attaque. Elle inclut des séances de kinésithérapie, d’orthophonie et d’ergothérapie. Cette approche multidisciplinaire vise à rétablir les fonctions motrices, cognitives et de communication.

Gestion des facteurs de risque

La gestion des facteurs de risque permet de prévenir les récidives. Les principaux facteurs incluent :

  • l’hypertension artérielle
  • le diabète
  • le tabagisme
  • l’hypercholestérolémie

Un suivi médical régulier et une adoption de bonnes habitudes de vie, comme une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée, sont majeurs.

Soutien psychologique

Le soutien psychologique joue un rôle fondamental dans la récupération. Les AVC peuvent entraîner des troubles cognitifs et comportementaux, impactant la qualité de vie. Un accompagnement par des psychologues ou psychiatres aide à gérer les conséquences émotionnelles et à favoriser le retour à une vie normale.

Technologies de réadaptation

Les technologies de réadaptation, telles que les exosquelettes et les robots de rééducation, offrent de nouvelles perspectives. Ces dispositifs permettent de cibler les mouvements et de faciliter la récupération fonctionnelle des patients. Les programmes de stimulation cérébrale non invasive, comme la stimulation magnétique transcrânienne (TMS), montrent aussi des résultats prometteurs.

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